Il y a une éternité, il y a un siècle, il y a un an…
J’écoutais Joe Dassin sur la route. Parfois, j’aime écouter autre chose que les nouvelles qui m’inquiètent. Ecouter des choses qui me semblent arriver d’un autre monde. Un monde ou on écoute l’été indien, et là ou l’on va ou on veut quand on veut...
J’écoutais donc Joe Dassin sur la route, et d’un coup, j’entends “il y a une éternité, il y a un siècle, il y a un an”. Et je me suis dit que j’aurais bien aimé l’écrire, cette tournure. En tous cas, ce soir là, je l’ai trouvée plus profonde, comme si je l’entendais pour la première fois.
Je me suis demandé ce que je faisais, il y a un an… J’ai cherché un peu.
Il y a un an, c’était le début du litige qui allait occuper mes jours et mes nuits (j’ignore encore si je veux que cette histoire existe ici…), il y a un an, je ne m’étais pas encore cassé l’orteil puis le pied, pas eu une succession d’ennuis de santé encore. Il y a un an, Reine me parlait de l’organisation de son mariage et on pensait au décor d’une salle des fêtes, pendant un déjeuner tout à fait banal, même si la maladie était l’éléphant dans notre salon.
Il y a un an, Jeanne disait areuh, je reprenais tout juste le travail.
Et l’année est passée, intensément., âprement, entre des grands chagrins et des fous rires, on ne se refait pas.
Je crois que c’est Joe Dassin, l’autre soir, qui m’a fait sonner l’heure du bilan. Et du temps.
Un an, c’est une éternité de jours. Le temps. Autant d’instants.
Autant d’instants qui pour plein de raison, m’ont conduite à parler du temps ici… Pas nécessairement pour le figer, juste se rappeler de vivre les jolies minutes, et essayer de s’en rappeler.