C’est comme si le jour avait éteint la lumière.
Thomery, des ombres, une nuit. Tôt ou tard.
En 2024.
On aurait pu trouver plus joyeuse façon de commencer un blog.
Et pourtant. C’est une phrase qui a jailli dans ma tête. “Poppé”. A tel point de façon obsessionnelle, que je l’ai écrite, pour m’en rappeler.
Elle m’est apparue dans une nuit, une nuit équivoque.
Une nuit qui n’avait pas de sens : des réveils de bébés, et puis des réveils d’un chagrin, le mien. Reine venait de disparaitre, et je ne voyais que du gris, tout autour. Pourtant, le ciel avait continué d’être insolent, tout bleu. Les oiseaux, quelle drole d’idée en décembre, gazouillait un peu. Pourtant, rien n’avait changé.
Et pourtant.
Pour moi, on avait éteint la lumière. Une main invisible - le cancer, à vrai dire - avait éteint ce souffle incandescent, cette toute petite lueur qu’on appelle simplement la vie.
Et alors j’ai reflechi. J’ai refléchi à la vitalité, ces trois petites syllabes que Reine me répétait. On y met quoi dedans, dans la vitalité ? La vitalité, c’est à dire être en vie, oui, mais en capacité d’en profiter… D’en faire quelque chose. Peut être pas les grands projets, les grandiloquents “mais qu’est ce que je fais de ma vie”… Peut être d’en faire simplement des petites choses qui marquent… dans la vie.
Chacun verra bien midi à sa porte. Moi je vais y mettre des mots, dans ma vie, enfin surtout sortir de ma tête les miens. Parce qu’il y en a plein dedans : des qui me font rire, des qui me font pleurer, des histoires que je me raconte ou des commentaires que je me fais…