A Fanchette et Celeste.
A Fanchette et Celeste. Je ne les connais pas, ils m’ont été racontés par leur maitresse. Je ne la connais pas non plus. On était juste assise dans un train qui nous menait à Paris un matin. Elle rejoignait sa maman - elle meme déjà très adulte…-. Et moi, j’allais à un rendez-vous.
Je ne la connais pas, mais j’ai compris comme ils étaient importants pour elle, ses chiens. Déjà, tout simplement parce qu’on a fait une place au milieu de nous deux pour le sac qui trimballait le chien dont j’ai oublié le nom, tout blanc.
J’ai bien retenu ceux de Fanchette et Celeste. Je m’en suis souvenu parce qu’elle s’est transformée, quand elle en a parlé. Fanchette, elle est partie au paradis, avec les étoiles. Et Celeste… Et bien, pour cette maitresse esseulée qui veut adopter, il en vient, des étoiles. J’ai trouvé ça joli, entre la tendresse et la solitude, un chien au milieu, et puis vraiment au milieu aussi dans ce transilien. Parce que c’est très tendre, un chien, et que d’un coup, à deux, on est plus seuls.
Et aussi, je me suis dit “c’est fou ce qu’il y a comme histoire dans la vie des gens”.. Et de tristesse, aussi. Moi, j’ai une chance incroyable, “on me parle”. “On”, c’est souvent les inconnus, les dames, les vieux, les jeunes. “On” me parle, mais j’avoue, “je” tends l’oreille. Et je trouve ça très inspirant. Les gens.
En résumé. L’immensité de la solitude de la maitresse de Fanchette et Celeste m’a touchée. Cette forme de poésie, aussi.
Elle était en deuil, et moi aussi. Et puis Celeste… qui venait des étoiles selon elle, lui offrait des étoiles, des vraies, dans les yeux, quand elle en parlait. Et je crois que ça suffit, non, pour nourrir le sel de la vie?
Alors à Fanchette et Celeste, et aux étoiles.